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Les outils.
J'ai acquis la plupart de mes outils en Angleterre ou aux Etats Unis, ils sont souvent vieux d'une centaine d'années. J'en présente quelque uns ici mais au fil des ans c'est près de 200 outils qui garnissent mon atelier.
On trouve des choses en France aussi, l'avantage c'est qu'il n'y a pas de taxes et le port est plus avantageux.
Mais le respect et la culture de l'outil dans les pays anglo-saxons est bien plus développé qu'en France pour différentes raisons. La plus importante c'est la révolution française.
Avant 1789 l'ébénisterie française était la référence mondiale et bénéficiait des commandes prestigieuses de la noblesse et du roi.
Avec la révolution cette économie s'est effondrée et le regard sur le passé a changé. L'exemple le plus parlant est André-Jacob Roubo, menuisier et ébéniste français, auteur de "L’art du menuisier", l'ouvrage le plus illustre sur le travail du bois au XVIIIe siècle, qui, ruiné après 1789 par ses clients de la noblesse partis sans payer devient Lieutenant dans la Garde nationale.
Il y a aussi le fait qu'en France, longtemps, il était interdit aux ouvriers menuisiers/ébénistes de posséder la plupart des outils et même un établi. On imagine qu'il s'agissait de protéger les intérêts des patrons. Leur possession était sévèrement punie et les outils détruits. Alors qu'en pays anglo-saxon les outils appartenaient souvent aux ouvriers qui leur accordaient beaucoup d'attention. On y trouve des outils qui sont des vraies œuvres d'art et portent les noms des propriétaires.
Les fabricants anglais ont bien compris que la clientèle attachait de l'importance à l’esthétique, ce qui nous vaut les très beaux outils "Preston", "Marples", "Buck", "Disston", "Mathieson", ..., du 18 ème au début 20ème siècle.